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Paul Leuquet: (1932) 



Comment définir ce personnage éminemment singulier, qu'est Paul Leuquet, à la fois auteur et graveur ? Un buriniste de l'écriture ou un écrivain à l'eau-forte? De par l'acuité de son regard, la rigueur de sa technique, ces deux aspects se trouvent étroitement mêlés à lui, jusqu'à devenir indissociable. Il y a, en fait, un troisième aspect de sa personnalité créatrice susceptible de témoigner de cette part d'insaisissable, qui constitue, il se pourrait, la charnière de la quête inlassable menée par Paul Leuquet depuis bien des décennies déjà : c'est le volet proprement pictural de son œuvre qui, contrairement à ce que l'on eu pu attendre d'une composition « structurée » de graveur, à travers un impressionnisme de prime abord, rejoint l'intuition d'un réel encore en fusion, d'un monde en gestation tumultueuse proche de la vision d'un Turner. Une manière de Genèse plastique. A la vérité, Paul Leuquet nourrit le besoin vital d'un triptyque esthétique et spirituel pour tenter, sinon la représentation du moins l'approche de cet invisible qui, à l'égal de l'indicible, constitue chez un tel humaniste une perpétuelle remise en question de l'énigme qui nous environne. Il s'agit, somme toute, pour lui, moins de représenter que de dire, serait-ce par la plume, le stylet ou le pinceau.

    Texte de Michel SUFFRAN : Ecrivain, membre de l'Académie Nationale, Sciences, Belles Lettres et Arts de Bordeaux. Le Dictionnaire de Bordeaux, Editions Loubières, Toulouse, sortie en 2006.

    L'œuvre graphique et plastique de Paul Leuquet figure au Dictionnaire des Artistes de Bénézit ainsi qu'au catalogue de la Grande Bibliothèque de France.

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Paul Leuquet est l'objet d'une cécité paradoxale. Cause qu'il n'est pas vraiment né - on a pu dire qu'il s'était  « incarné » un 29 novembre 1932-, qu'il ne relève pas de l'existence patente, tangible, opaque, qu'il n'est jamais là où on le croit ( «  l'illusion n'est-elle pas l'essence de la vie » a-t-il écrit dans un catalogue qui lui fut consacré en 1993) ; marcheur de ville, il arpente entre autres chemins celui qui sépare ses deux  « maisons », de « souvenirs » et « d'eaux ». Homme approximatif, l'artiste n'est pas moins insaisissable, au point qu'on le surnomma« Paul Protée », puisque le  « vieux graveur bordelais », admiré et consacré par René Huyghe (« Paul Leuquet, dans ses gravures, aussi bien que dans ses textes, atteint souvent une rare poésie »), s'entiche de dessin, de peinture à l'huile, d'aquarelle, d'écriture et de théâtre.

De parole, devrait-on dire, puisque l'homme se prête volontiers à cet exercice,  lecteur ou commentateur de ses textes ou de ses œuvres, parole nourrie s'elle-même, servie par une voix aux modulations sourdes ou claquantes. Le petit Paul en fut longtemps sevré, jusqu'à l'âge, avancé en enfance, de 38 ans. Son comédien de père et sa mère ubique en étaient pourtant  singulièrement doués. Il se souvient des lectures qui nimbèrent son existence calfeutrée, puisqu'il n'allait pas à l'école, au prétexte d'une santé fragile, bénéficiant pour lui seul de l'enseignement de précepteurs plus enclins aux arts, à la littérature et à la philosophie, qu'aux mathématiques ou aux sciences physiques.

Il ne sortira de cette atmosphère ouatée qu'à l'orée de ses quarante ans pour fréquenter « incognito » les amphithéâtres de la faculté de Lettres de Bordeaux. L'un de ses enseignants, Pierre Flottes, lui ouvrira l'espace de liberté de la parole que le vieil enfant utilisera désormais comme un passage entre lui et les mondes étrangers ou invisibles. Sa pratique du théâtre, plus tardive encore, le confirmera dans la captation de cette voix qui vient d'ailleurs. Voix, ou présences, issues des strates occultes de l'être, de cette part de lui-même qu'il ne maîtrise pas et qui, a contrario, le possèdent à certains moments de l'existence, indiquant à celle-ci sa nature précaire et malléable.

A cet égard, Paul Leuquet n'appréhende l'art que comme un moyen de préparer l'artiste à « recevoir » certains ordres. Non seulement comme un médium- qui n'est qu'un intermédiaire,« neutre »-, mais comme le destinataire des « apparitions » et des messages, comme celui qui sera l'objet même de la transformation, comme il est l'objet de son art, tant celui-ci n'a de sens que dans la délivrance d'inconnu et dans sa fonction de métamorphose.

Une telle aptitude à se dépendre d'une forme d'existence immédiate n'est pas sans risques ni sans dangers. Il se souvient ainsi de « la vie » qui s'est manifestée dans plusieurs de ses créations, aquarelles en particulier, transformant des représentations en images animées, au point d'indisposer des témoins que notre culture occidentale rationaliste ne prépare pas à de tels phénomènes. L'art y retrouve ses racines et ses fonctions primitives, le pouvoir « magique » d'agir sur les êtres et la réalité.

C'est cette forme de réappropriation de l'art à des fins non strictement esthétiques ou de représentation, ou commerciales, qui permet  de situer Paul Leuquet dans le panorama de « L'art contemporain » : l'art agit sur lui, sur son être, comme il peut agir sur ceux qui regardent es œuvres. Il ne vit pas de son art, son art vit en lui, ce qui n'a pas pour moindre conséquence une marginalisation sociale qu'entourent tous ceux qui font acte de liberté. Quoiqu'on en dise, notre société de « haute technicité » n'a gagné que du mépris pour les créations qui n'ont pas intégré un facteur normatif sous les apparences d'une audace formelle, géométries monochromes, objets ordinaires élevés au rang d'objets d'art par leur simple exposition (sans la percussion agressive, décalée, symbolique et burlesque des ready-made de Marcel Duchamp).
Paul, lui, loin de pousser l'activité humaine- la culture autrement dit – dans l'absurde de sa déconstruction, accueille  la nature niée, foulée, dans ses demeures habitées par l'abandon et le souvenir. Le bébé comédien, l'artiste végétal ne fait pas l'artiste, il exerce la liberté. C'est tout ce que cette vie et cette œuvre voudraient nous insuffler.

Didier Periz

Extrait  « Des pas et des chemins ». Edition Opales, (1998).

Texts and readings 


Les textes qui suivent sont de différents auteurs qui, ayant découvert Paul Leuquet, ont été fascinés par sa personnalité et son oeuvre.

Ils  sont extraits du livre:

Paul Leuquet
"Des Pas et des Chemins"

Ce livre est paru aux Editions Opales en 1998.

Le fichier contenant la Présentation de Paul Leuquet est au format "Pdf" (8 Mo). Merci de vous assurer que ce logiciel est bien installé sur votre ordinateur.

presentation.pdf

The glance of Creation 

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An absolute artist 


Paul Leuquet,, an absolute artist, thus would qualify it Picasso. In Paul Leuquet who excels as well in strong water in oil.

I am filled with wonder.

Maurice RHEIMS
French Academy
1998 

Recognition


“I appreciate much Paul Leuquet of which I know work since long years and who in this difficult trade that is engraving, fact shows of an exemplary probity, and it can put this trade at the service of a feeling right and strong of nature. Paul Leuquet, in his engravings, his paintings as well as in his texts often reaches a rare poetry”.

René HUYGHE
de l'Académie Française
extrait d'une lettre adressée à la Fondation
d'Aquitaine en avril 1980.

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